Alexandre Marius Jacob et les travailleurs de la nuit

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Description

Dans les années 1940, un marchand forain à l’enseigne MARIUS hèle la pratique aux passants de sa voix chantante, aux accents ensoleillés. Ses traits épais et tirés laissent supposer une vie accablée par le labeur. Un travailleur, certes, mais d’un genre bien singulier.
Mars 1905, Amiens, France. La Belle Epoque. La police peine à contenir la foule qui se masse devant le Palais de Justice. La presse nationale et internationale a fait le déplacement. Le Tout Paris est présent. La Cour interroge un jeune homme de 25 ans. Un simple jeune homme ? Celui-ci est accusé d’avoir commis, avec l’aide de sa bande, pas moins de 150 cambriolages en à peine trois ans. Selon les journalistes, il en aurait commis le double. Habile criminel ? Alexandre Marius JACOB s’en défend jusqu’au bout du procès. Lui se revendique résolument d’un anarchisme militant et assume ses actes de «réappropriation à des fins politiques». Peu importe ce que pensent jurés et magistrats, il ne leurs accorde aucune confiance. Il est sans illusion. La sentence sociale sera sévère et la condamnation maximale. Néanmoins, point par point, il retourne les accusations qui l’accablent à la face de la société ; la confrontant avec sa nature inégalitaire et barbare, il détourne la salle d’audience en tribune politique. Fin stratège, il comprend très vite qu’un message passe mieux lorsque les rieurs sont de son côté. Et JACOB sait mettre en goût le public avec ses réparties piquantes, ses impertinences et ses bons mots. C’est le scandale. Ce n’est plus la société qui juge JACOB, c’est JACOB qui fait le procès de la société remarquera un journaliste au cours de ce procès-fleuve.
A mesure que sa vie est passée au crible de l’interrogatoire judiciaire, se dessine et s’anime les contours déchirés d’une époque qui n’était peut-être pas si belle. Une époque dans laquelle le rouleau compresseur du progrès écrase les velléités d’intégrité d’un «honnête cambrioleur».

Une production Les Films Grain de Sable, BIP TV, CINE+, Histoire
Soutien : CNC / CICLIC-Région Centre-Val de Loire en partenariat avec le CNC / PROCIREP-ANGOA / Scam – Brouillon d’un rêve / La culture

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